

The Welcoming Hands, Louise Bourgeois
Mon Louvre par Antoine Compagnon

The Welcoming Hands, Louise Bourgeois
The Welcoming Hands, Terrasse des Tuileries, face au musée du Jeu de paume
La terrasse des Tuileries, donnant sur la place de la Concorde, est en travaux. « Les mains accueillantes » de Louise Bourgeois sont entourées de grillages. L’artiste les avait réalisées pour Ellis Island, l’île de New York par laquelle des millions d’immigrés sont passés. Ces cinq sculptures de bronze posées sur des bloc de granit sont installées devant le musée du Jeu de paume depuis 2000. Et le jardin des Tuileries — je viens de l’apprendre — a été attribué en dotation au Louvre en 2006, dont les œuvres disséminées sur les pelouses et dans les allées. Ces « Mains accueillantes » me rappellent Louise Bourgeois, que j’ai connue à New York dans les années 1990. Une grande dame, dont l’œuvre a été reconnue tardivement, sans doute parce qu’elle était une femme, par des expositions au MoMA (Museum of Modern Art) de New York en 1982 (elle avait plus de soixante-dix ans), puis au Centre Pompidou et à la Tate Gallery de Londres en 2008. Elle m’avait prêté une sculpture pour une petite exposition à l’université Columbia sur les Français aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Ironie de ces mains inaccessibles derrière leur rideau de fil de fer, d’autant plus désirables et symboliques. Elles seront bientôt libérées et je reviendrai les serrer.