

Les jeux de société, une distraction favorite
Escale au bord du Nil

Plateau de jeu des 58 trous, en forme d’hippopotame
Égyptien ou Égyptienne de l’Antiquité, vous n’auriez peut-être pas joué d’un instrument de musique, mais vous auriez immanquablement aimé les jeux de société ! Car tout le monde jouait : les enfants comme les adultes, les membres de l’élite comme le peuple. De même que pour les autres objets du quotidien, les jouets pouvaient être fabriqués de manière très raffinée et dans des matériaux précieux. Certains plateaux de jeu de table prennent la forme d’animaux, tel cet hippopotame (qui a perdu sa tête), et les pions qui sont ici des bâtonnets ornés de têtes de chacal et de chien. C’est pourquoi on a surnommé ce jeu « jeu des chiens et des chacals ». Ses règles ressemblent à celles du jeu de l’oie qui existait déjà au temps de l’Égypte antique. Qu’on ne s’y trompe pas, les jeux ne sont pas innocents et, en donnant des prises sur le hasard, ils convient les dieux et leurs prédictions de l’avenir…
Jouer contre un dieu
À Thèbes, dans la tombe de Néfertari, l’épouse du pharaon Ramsès II, on a retrouvé une magnifique peinture murale représentant la reine jouant une partie de « senet » contre un adversaire invisible. Le « senet » était le jeu préféré des nobles égyptiens, il ressemble un peu aux échecs. On imagine Néfertari se mesurant au dieu qui s’apprête à décider de son destin – forcément favorable, qu’on se rassure – dans l’Au-delà…