Le musée du Louvre prête au Louvre-Lens le célèbre Scribe accroupi, emblème du département des Antiquités égyptiennes, pour fêter les 10 ans du Louvre-Lens et les 200 ans du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion. Le Scribe accroupi pourra être admiré dans la Galerie du Temps puis dans le Pavillon de verre, du 3 février 2022 au 16 janvier 2023.
Ce prêt intervient alors que le Louvre-Lens se met aux couleurs de l’Égypte avec l’exposition « Champollion. La voie des hiéroglyphes » (28 septembre 2022 – 16 janvier 2023), célébrant de la plus belle des manières le bicentenaire d’une découverte majeure, véritable révolution en matière e connaissance. Ce prêt souligne également le rôle fondamental des Français dans la mise en place d’une discipline des sciences humaines, l’égyptologie, et dans la diffusion du savoir.
« Nous sommes, avec Marie Lavandier, à la fois fières et heureuses de partager un chef-d’oeuvre du Louvre avec les visiteurs du Louvre-Lens pour célébrer les dix ans du musée. Le Scribe n’a pas quitté le Louvre depuis 1999, c’est une des oeuvres iconiques du musée du Louvre. Avec tout le mystère et la fascination qui l’entourent, le Scribe continue d’envouter petits et grands. Il est notre meilleur ambassadeur pour faire vivre le message d’universalisme que le Louvre et le Louvre-Lens portent ensemble. »
Laurence des Cars, Présidente-Directrice du musée du Louvre
Une œuvre iconique
Le Scribe représente un lettré ayant vécu il y a plus de 4 500 ans, prêt à écrire sur un papyrus posé sur ses genoux qu’il déroule de la main gauche. Il devait tenir dans sa main droite un calame, ce pinceau fait d’une tige végétale aujourd’hui disparu. La pierre calcaire a été peinte de couleurs vives pour rendre la sculpture vivante - noir pour les cheveux et le sol, brun pour la peau qui contraste avec le blanc du pagne dont il est vêtu. Mais c’est avant tout son regard particulier qui le rend si célèbre : le scribe se tient de face et semble fixer le spectateur avec intensité, l’iris de l’œil, formé d’un cône de cristal de roche poli, reflète la lumière donnant au regard l’impression d’un éclair de vie. Les paupières dessinées d’un trait de khôl sombre, soulignent les yeux qui miment à merveille la réalité, rendant la statue particulièrement captivante.
Les scribes étaient des hauts fonctionnaires au service de pharaon. Ils assuraient la gestion des biens et des domaines. La statue est connue sous le nom de « Scribe accroupi » alors que le personnage est assis en tailleur. Ce mystère n’est pas le seul : les rapports des fouilles ayant été égarés, nous ne connaissons pas l’identité de ce personnage ni les circonstances exactes de sa découverte. Nous savons seulement que la statue fut trouvée sur le site de Saqqara en 1850 par Auguste Mariette. Notre scribe, anonyme, a certainement occupé un poste important, dans un temple ou auprès d’un haut dignitaire. Il a eu le privilège de se faire enterrer aux pieds de l’imposante pyramide à degrés de Saqqara, la tombe du roi Djoser.
Pour une histoire rapprochée de la peinture espagnole
En attendant la réouverture après rénovation des salles de peintures espagnoles et portugaises, un accrochage dans la salle d’actualités du département des Peintures présente cinq chefs-d’œuvre de l’école espagnole abordés à travers un détail signifiant.
Entretien avec Charlotte Chastel-Rousseau, conservatrice en chef au département des Peintures.
Nouant une collaboration inédite avec France Culture, le Louvre confie à Jean de Loisy la réalisation d’une série consacrée aux collections du musée. Intitulée « Chefs-d’œuvre en vies », cette série de podcasts sera diffusée en ligne le 11 mars. Elle fera entendre les échanges entre l’historien de l’art et commissaire d’exposition et dix experts du Louvre qui dévoilent les multiples aspects des œuvres qu’ils côtoient, préservent et analysent.
La Direction Générale des Antiquités du Liban et le département des Antiquités orientales du musée du Louvre collaborent sur le site de Byblos à la fouille d’une nécropole de l’âge du Bronze. Rencontre avec Tania Zaven, directrice du site de Byblos et du projet Byblos Hypogeum et Julien Chanteau, archéologue au département des Antiquités orientales du musée du Louvre et directeur des fouilles.