Le Scribe accroupi se rend au Louvre-Lens

Prêt d'œuvre

Le 4 février 2022

Le musée du Louvre prête au Louvre-Lens le célèbre Scribe accroupi, emblème du département des Antiquités égyptiennes, pour fêter les 10 ans du Louvre-Lens et les 200 ans du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion. Le Scribe accroupi pourra être admiré dans la Galerie du Temps puis dans le Pavillon de verre, du 3 février 2022 au 16 janvier 2023.

Ce prêt intervient alors que le Louvre-Lens se met aux couleurs de l’Égypte avec l’exposition « Champollion. La voie des hiéroglyphes » (28 septembre 2022 – 16 janvier 2023), célébrant de la plus belle des manières le bicentenaire d’une découverte majeure, véritable révolution en matière e connaissance. Ce prêt souligne également le rôle fondamental des Français dans la mise en place d’une discipline des sciences humaines, l’égyptologie, et dans la diffusion du savoir. 

« Nous sommes, avec Marie Lavandier, à la fois fières et heureuses de partager un chef-d’oeuvre du Louvre avec les visiteurs du Louvre-Lens pour célébrer les dix ans du musée. Le Scribe n’a pas quitté le Louvre depuis 1999, c’est une des oeuvres iconiques du musée du Louvre. Avec tout le mystère et la fascination qui l’entourent, le Scribe continue d’envouter petits et grands. Il est notre meilleur ambassadeur pour faire vivre le message d’universalisme que le Louvre et le Louvre-Lens portent ensemble. »

Laurence des Cars, Présidente-Directrice du musée du Louvre

Une œuvre iconique

Le Scribe représente un lettré ayant vécu il y a plus de 4 500 ans, prêt à écrire sur un papyrus posé sur ses genoux qu’il déroule de la main gauche. Il devait tenir dans sa main droite un calame, ce pinceau fait d’une tige végétale aujourd’hui disparu. La pierre calcaire a été peinte de couleurs vives pour rendre la sculpture vivante - noir pour les cheveux et le sol, brun pour la peau qui contraste avec le blanc du pagne dont il est vêtu. Mais c’est avant tout son regard particulier qui le rend si célèbre : le scribe se tient de face et semble fixer le spectateur avec intensité, l’iris de l’œil, formé d’un cône de cristal de roche poli, reflète la lumière donnant au regard l’impression d’un éclair de vie. Les paupières dessinées d’un trait de khôl sombre, soulignent les yeux qui miment à merveille la réalité, rendant la statue particulièrement captivante.

Les scribes étaient des hauts fonctionnaires au service de pharaon. Ils assuraient la gestion des biens et des domaines. La statue est connue sous le nom de « Scribe accroupi » alors que le personnage est assis en tailleur. Ce mystère n’est pas le seul : les rapports des fouilles ayant été égarés, nous ne connaissons pas l’identité de ce personnage ni les circonstances exactes de sa découverte. Nous savons seulement que la statue fut trouvée sur le site de Saqqara en 1850 par Auguste Mariette. Notre scribe, anonyme, a certainement occupé un poste important, dans un temple ou auprès d’un haut dignitaire. Il a eu le privilège de se faire enterrer aux pieds de l’imposante pyramide à degrés de Saqqara, la tombe du roi Djoser.

 Partager cet article

Vous aimerez aussi

Carte blanche à Klaus Mäkelä et à l'orchestre de Paris

Première carte blanche donnée à un chef d’orchestre par le musée du Louvre, celle-ci a représenté – pour Klaus Mäkelä et l'Orchestre de Paris dont il est le directeur musical – une traversée des espaces du musée où différents programmes ont eu lieu. Au cœur des collections, deux concerts ont confronté des œuvres emblématiques du Louvre avec des pièces musicales peu jouées en France. 

L'Ecologie au musée. Un après-midi au Louvre de Grégory Quenet

Grégory Quenet, pionnier de l'histoire environnementale en France, publie chez Macula, en coédition avec le Musée du Louvre, un ouvrage qui trace les contours d'une écologie des musées.

Partenariat Musée du Louvre / Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts

"Je ne suis pas toujours là où je crois être" : à l'écoute des cartographies du Louvre

Depuis l’année dernière, un dialogue s’est renoué entre le Louvre et plusieurs générations d’artistes. Dans le cadre d’un récent partenariat avec l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, le musée accueille aujourd’hui une autre restitution de ces conversations.
Pendant un mois, il diffusera une œuvre sonore réalisée par les étudiants de l’atelier d’Angelica Mesiti et Marion Naccache. De leurs traversées du pont du Carrousel, qui relie l’école au musée, est née l’invention collective d’une bande-son divisée en quinze propositions. À travers l’écoute – à plus d’un titre – de la jeune création, les visiteurs traceront, avec elle, de nouvelles cartographies du Louvre.