Claude Gillot

21 mars – 23 juin 2024

Passée

Le Louvre ailleurs

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Le Louvre ailleurs

  • vue de l'œuvre Gillot décorateur : l’un des maîtres de l’arabesque - 1

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Gillot décorateur : l’un des maîtres de l’arabesqueClaude Gillot
Panneau décoratif avec l’Amour au flambeau
Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 26 758

Ce panneau décoratif figurant l’Amour au flambeau appartient à une série de dessins d'ornements. Claude Gillot donne ici un projet de décoration, peut-être pour une chaise à porteurs.

Une composition aérienne

La thématique mythologique pour le décor de cette chaise à porteurs se prête parfaitement à la représentation de ce jeune amour au sein d’un cadre bucolique et architecturé, fantaisiste, imaginaire et au rendu extrêmement décoratif. Le panneau de l’Amour au flambeau témoigne de la maîtrise de Gillot pour l’arabesque et de son habileté dans le maniement de l’aquarelle. Dans une composition allégée, le peintre use de son goût pour le théâtre et la nature. L’espace n’est pas saturé et les différents éléments dessinés, grâce à la finesse du trait de l’artiste, semblent flotter sur le papier.

Le goût pour l’arabesque

Non sans lien avec la redécouverte progressive des grands décors italiens de l'Antiquité et de la Renaissance, le goût pour le motif de l’arabesque se développe dès le XVIIe siècle. Composé d’entrelacs végétaux et d’ornementaux architecturés, ces formes ornementales sont popularisées sous l’impulsion de Noël Coypel (1628-1707) à l'aide de l’art de la tapisserie, avant d’être particulièrement mises à l’honneur sous le pinceau de Claude III Audran (1658-1734). Gillot, qui travaille activement comme décorateur pour l’Opéra de Paris depuis 1704, développe un goût prononcé pour l’arabesque, qu’il convoque dans une grande diversité de supports, allant du décor architectural aux arts décoratifs, en passant par le domaine du mobilier et de l’armurerie. Son entreprise la plus ambitieuse reste néanmoins son Livre de Portières (vers 1720-1722) qui l’occupa jusqu’à la fin de ses jours, et dont les compositions aériennes, presque vaporeuses, sont similaires à celle de l’Amour au flambeau.

L'art de l'arabesque

  • Claude Gillot, Panneau décoratif avec l’Amour au flambeau, Paris, musée du Louvre, département des Arts

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