Claude Gillot

21 mars – 23 juin 2024

Passée

Le Louvre ailleurs

Passée

Le Louvre ailleurs

  • vue de l'œuvre À l'école de la Comédie italienne - 1

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À l'école de la Comédie italienneClaude Gillot
La Scène des deux carrosses
Vers 1695-1710
Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. RF 29326

Le succès de la Comédie italienne dans les années 1710 constitue une source d’influence féconde pour Claude Gillot, dont on connaît une trentaine de dessins inspirés par cette thématique. La feuille de La Scène des deux carrosses, conservée par le musée du Louvre, fait partie d’un ensemble de cinq esquisses préparatoires au tableau de même sujet conservé au Louvre.

Une composition au service du burlesque de la scène

La scène est tirée d’une pièce originale créée en 1695 dans laquelle Arlequin rencontre le Napolitain Scaramouche au détour d’une rue. Vêtus de toilettes féminines, ils se déplacent dans leurs carrosses respectifs, des « vinaigrettes », mais aucun ne semble enclin à laisser passer l’autre dans cette étroite rue de Paris.

Gillot confère une tension intense à cette scène par le comique de la situation et la gesticulation des figures dessinées à la plume et à la sanguine. Le tour de force réside dans sa capacité à animer les personnages, donnant au spectateur l’impression d’assister à la scène et d’être témoin de l’altercation. Dans un petit format, Gillot met déjà en place ce que sera sa composition finale.

Gillot et l’art du costume

Arlequin, dont le visage est dissimulé derrière un masque, porte une coiffe Fontanges, qui atteste de l’intérêt de l’artiste pour la mode dans ce qu'elle avait de plus spectaculaire. Fils de brodeur, Gillot est sensible à l’art du costume puisqu’il travaille, dès 1712 pour l’Opéra de Paris. La feuille de la collection Horvitz, représentant Scaramouche, témoigne de sa maîtrise dans la représentation des étoffes chatoyantes qui semblent tomber parfaitement sur les corps de ses personnages. Dans l’étude du Louvre donnant à voir La Scène des deux carrosses, Gillot concentre son travail sur le goût du travestissement dont font preuve Arlequin et Scaramouche, caractéristique de l’esprit libertin et farceur des pièces de la Comédie italienne.

Scènes de la comédie italienne

  • Claude Gillot, Scène des deux carrosses, vers 1695-1710. Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, RF 29326

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