Louvre : quels universels ?La Chaire du Louvre par Souleymane Bachir Diagne, philosophe
25 novembre – 9 décembre 2024
Louvre : quels universels ?
La Chaire du Louvre par Souleymane Bachir Diagne, philosophe
25 novembre – 9 décembre 2024
Chaque année, depuis 2009, la « Chaire du Louvre » est l’occasion pour un grand penseur de notre temps de poser un autre regard sur le musée, son histoire et ses collections. Elle est cette année confiée au philosophe Souleymane Bachir Diagne, professeur à l’université Columbia de New York et dont les travaux portent, en particulier, sur les questions posées par la traduction, le dialogue des cultures et la mobilité des œuvres d’art.
Cinq conférences, du 25 novembre au 9 décembre 2024
Quel sens le mot « universel » trouve-t-il au Louvre ? La notion est plus que jamais débattue, en particulier lorsqu’elle est appliquée aux musées. Au Louvre, dont les collections mettent le monde en dialogue, sa pertinence mérite singulièrement d’être interrogée. Cette Chaire du Louvre est l’occasion pour Souleymane Bachir Diagne de répondre à cette question difficile mais d’une brûlante acuité : de quels universels le Louvre est-il le nom ?
« La fin de l’universalisme n’est pas celle de l’universel, mais une invitation à universaliser. Faire humanité ensemble, c’est là l’horizon, c’est là le chantier », Souleymane Bachir Diagne.
Au cours de ces cinq conférences, le philosophe tentera de comprendre comment, et dans quelle mesure, la présence d’objets venus « d’ailleurs » perturbe et redéfinit le récit du Louvre. « Il y a là une seconde voie vers l’universel : non plus l’universalisme de surplomb (…) mais comme un universel latéral (…), incessante mise à l’épreuve de soi par l’autre et de l’autre par soi » écrivait Merleau-Ponty en 1960. Reprenant à son compte cette vision de cultures placées « côte à côte » et non pas « les unes sur les autres », se projetant ensemble vers un horizon commun d’universalité, Souleymane Bachir Diagne propose de réfléchir à la possibilité pour le Louvre de se faire le lieu d’expression de l’« universel latéral ».
Au fil de son enquête, Souleymane Bachir Diagne regarde comment les objets « louvrisés » ont pris racine au musée, s’y sont installés pour trouver des significations nouvelles. Cette analyse le conduit à envisager le Louvre non pas comme un récit unique, qui tiendrait le reste à sa périphérie, mais comme un faisceau d’histoires enchâssées, un « récit de récits », fait d’autant de centralités qu’il y a de cultures représentées. S’il est un universel au Louvre, serait-ce celui d’un polycentrisme ?
Avec le soutien de Henri Schiller, grand mécène du musée du Louvre et fondateur du cycle de conférences de la Chaire du Louvre
En partenariat média avec Philosophie Magazine et The Art Newspaper
La Chaire du Louvre 2024
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Brochure Spectacles et Rencontres septembre 2024 - janvier 2025
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