L’Olympisme

24 avril – 16 septembre 2024

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L'invention des trophées olympiquesLa coupe Bréal
Premier trophée de la course du marathon aux jeux Olympiques de 1896

La remise des trophées lors des premiers jeux Olympiques inaugurés en 1896 fut l’occasion d’un travail créatif inédit, impliquant des intellectuels, un dessinateur et des orfèvres. La réalisation des trophées permit de conjuguer commémoration historique et brio artistique au service d’une mise en valeur de la culture athénienne et de l’universalisme des Jeux.

La coupe Bréal, une création parisienne

Conçue par le philologue Michel Bréal (1832-1915), en collaboration avec un orfèvre parisien, la coupe Bréal* fut offerte à l’occasion des Jeux de 1896 au premier vainqueur de l’épreuve du marathon, le Grec Spyridon Loúis. La végétation et la faune représentées en bas-relief sont celles de la plaine marécageuse de Marathon où eut lieu la fameuse bataille qui permit à Athènes et ses alliés de repousser l’invasion perse. Interprétée dans le style Art nouveau, la coupe fait également référence aux phiales d’argent, exceptionnels trophées de la Grèce antique, qui étaient offertes aux vainqueurs des jeux locaux donnés en l’honneur d’Héraklès dans son sanctuaire de Marathon. Le poète Pindare eut l’occasion de célébrer un jeune athlète pour avoir gagné à ces jeux :

« Et quel combat il soutint à Marathon, pour la conquête des coupes d’argent, contre des rivaux plus âgés ! »

Pindare, IXe Olympique

L’atelier de Gilliéron au service des nouveaux trophées

Le peintre Emile Gilliéron (1850 – 1924) tenait à Athènes un atelier réputé de reproduction d’œuvres d’art antiques. Chargé de l'iconographie officielle des Jeux, il  fut aussi sollicité par les organisateurs pour réaliser des trophées rendant hommage à la culture grecque. Cette coupe est une copie fidèle d’une kylix mycénienne en or à anse unique et à tige datée de 1550-1500 avant J.-C. et provenant du cercle funéraire A de Mycènes. Probablement réalisée par galvanoplastie en métal argenté et en cuivre, elle porte le poinçon de Gilliéron. Une inscription la rattache aux jeux Olympiques internationaux d’Athènes de 1906.

Les récompenses des jeux Olympiques antiques

En réalité, dans l’Antiquité, les athlètes des jeux panhelléniques ne recevaient pas vraiment de trophées. Ils concouraient surtout pour gagner en renommée dans le contexte d’un culte rendu aux dieux. Le vainqueur de chaque épreuve recevait un ruban de laine rouge et une couronne végétale, d’olivier sauvage à Olympie, de laurier à Delphes, de céleri à Némée et de pin à l’Isthme de Corinthe. Seuls les jeux locaux, tels ceux de Marathon, étaient assortis de trophées pouvant être monnayés. Ainsi, à Athènes, les célèbres amphores panathénaïques artistiquement décorées et remplie d’huile d’olive sacrée étaient une récompense particulièrement prisée.

(*) La coupe a été acquise par la Fondation Stavros Niarchos (SNF) en 2012. Afin de la rendre accessible gratuitement au public, elle est exposée au Centre Culturel Fondation Stavros Niarchos (SNFCC) à Athènes.

Sélection d'œuvres

  • La coupe Bréal Premier trophée de la course du marathon aux jeux Olympiques de 1896

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