L’Olympisme

24 avril – 16 septembre 2024

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Racines et genèse de l’olympisme moderne

Les jeux Olympiques, créés à Athènes en 1896 et accueillis par Paris pour la troisième fois, sont mondialement connus. Mais que sait-on réellement de leur genèse ? Au-delà de Pierre de Coubertin, quels furent les protagonistes qui ont œuvré à leur conception ? Quel rôle la philologie, l’histoire et l’archéologie, alors en plein essor, ont-elles joué dans l’élaboration d’une nouvelle iconographie et dans l’invention des épreuves sportives modernes ?

 Émile Gilliéron père (1850-1924) sert de guide à l’exposition : le legs de son atelier à l’École française d’Athènes (EfA) en 2015 a révélé qu’il fut l’artiste officiel des jeux Olympiques de 1896 et de la « Mésolympiade » de 1906.

Aux racines de l’olympisme moderne : une genèse franco-grecque

Dans un contexte de rivalités entre les grandes puissances occidentales à la fin du XIXe siècle, le sport devient un enjeu international : les initiatives du baron Pierre de Coubertin en faveur de l’éducation et de la paix mènent au congrès fondateur de l’olympisme qui s’ouvre le 16 juin 1894 à la Sorbonne.

Au cœur de l’idée olympique se trouve un partenariat franco-hellénique rassemblant érudits, hommes politiques et artistes, connus et moins connus, parmi lesquels, outre Pierre de Coubertin, on compte le professeur au Collège de France Michel Bréal, l’écrivain Dimitrios Vikélas, le numismate Iôannis Svorônos, l’universitaire Spyridon Lambros et le peintre d’origine suisse Émile Gilliéron père.

Qui sont Michel Bréal et Émile Gilliéron ?

Historien et linguiste, Michel Bréal (1832-1915) est professeur de grammaire comparée à l’École pratique des Hautes Études et au Collège de France. Passionné de questions d’éducation, il imagine, à partir de sources historiques anciennes, la course du marathon. À cette occasion, il dessine le premier trophée des Jeux : la coupe dite « Bréal » en argent, aujourd’hui conservée à la Fondation Stravros Niarchos (SNF). Il est ainsi le créateur d’une épreuve moderne qui s'est imposée mondialement.

Artiste peintre d’origine suisse, Emile Gilliéron père (1851-1924), dont on commémore cette année le centenaire de la mort, se forme en peinture à l’École des Beaux-arts de Paris. Il vient régulièrement au Louvre copier les antiques. Installé à Athènes en 1876, il collabore avec la plupart des archéologues de l’époque, grecs ou étrangers, et documente leurs fouilles. Professeur de peinture auprès de la famille royale, Georges Ier le nomme bientôt artiste officiel des futurs Jeux. L’Antiquité devient ainsi la source de l’iconographie moderne des jeux Olympiques.