Du 18 juin au 24 octobre 2021, l’exposition du musée Ingres Bourdelle à Montauban, en partenariat avec le Louvre, propose de parcourir la vie du prince à travers près de 200 œuvres, depuis sa naissance en exil à Palerme, jusqu’à la veille de sa mort, à Paris.
Le prince et le peintre
Oublié aujourd’hui dans les soubresauts de l’histoire, Ferdinand-Philippe d’Orléans, fils aîné de Louis-Philippe et héritier du trône français entre 1830 et 1842, jouissait pourtant d’un rayonnement considérable en son siècle. Il incarnait l’avenir de la monarchie de Juillet. C’est grâce au génie d’Ingres que son élégante silhouette hante encore notre imaginaire, non sans un sentiment funeste : ce portrait est la dernière effigie pour laquelle le prince a posé, avant de mourir dans un accident à l’âge de 31 ans. Ingres ne peindra aucun nouveau portrait masculin par la suite. En 2005, le tableau entre au musée du Louvre.
Un héritier au trône moderne et un mécène de son temps
Prenant ce chef-d’œuvre d’Ingres comme point de départ, l’exposition propose de parcourir la vie du prince à travers ses images peintes, dessinées, gravées et sculptées, de sa modeste enfance en exil jusqu’aux somptueuses funérailles, de la propagande aux caricatures. Le parcours se concentre ensuite sur son remarquable mécénat artistique : conscient de son rôle de futur souverain, Ferdinand-Philippe d’Orléans a soutenu les meilleurs peintres et sculpteurs vivants de son temps, d’Ingres à Barye en passant par Delacroix, Scheffer et Corot. Il a formé en une décennie une collection au goût moderne, fastueux et indépendant, aujourd’hui dispersée mais à laquelle l’exposition redonne partiellement vie.
Un destin brisé, à jamais idéal
Incarnation des espoirs d’une dynastie, d’une nation mais aussi de toute la communauté artistique, Ferdinand-Philippe est resté le prince idéal, que sa mort précoce a préservé des désillusions du pouvoir. Sa disparition tragique a suscité un besoin de monuments et d’objets commémoratifs à l’aune de la vague d’émotion ressentie. Car cette éclipse ne signifie pas seulement un désastre pour la famille d’Orléans et pour le régime de la monarchie de Juillet ; ce fut certainement une occasion majeure manquée pour l’art français du xixe siècle, dont les efflorescences romantiques nous étonneraient encore aujourd’hui si elles n’avaient avorté en même temps que le règne de « Ferdinand-Philippe Ier », cet « artiste royal » regretté par Alexandre Dumas père.
Commissaires
Stéphanie Deschamps-Tan et Côme Fabre, musée du Louvre, Florence Viguier-Dutheil, musée Ingres Bourdelle
Du 5 juin au 19 septembre 2021, cette double exposition présentée conjointement au musée Rolin et au musée Vivant Denon retrace la fastueuse épopée du duché de Bourgogne au travers de la commande artistique de hauts fonctionnaires au service de Philippe le Bon et Charles le Téméraire.
Collaboration exceptionnelle du Louvre et du musée Fenaille de Rodez, cette exposition réunit pour la première fois un ensemble unique de statuettes originaires des Cyclades et d’Anatolie des débuts de l’âge du Bronze ainsi que des œuvres modernes et contemporaines. À découvrir du 12 juin au 17 octobre 2021.
Dans le cadre de l’année britannique, le musée des Beaux-Arts de Bordeaux présente deux expositions : « British Stories » au musée, jusqu'au 19 septembre, puis « Absolutely Bizarre ! » à la Galerie des Beaux-Arts, du 10 juin au 17 octobre 2021. Elles mettent à l’honneur la peinture britannique tout en rendant hommage aux relations historiques entre la Grande-Bretagne et l’Aquitaine.