Ferdinand-Philippe d’Orléans (1810-1842). Images d’un prince idéal

Le Louvre ailleursMontauban

Le 1 juillet 2021

https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010067016

Du 18 juin au 24 octobre 2021, l’exposition du musée Ingres Bourdelle à Montauban, en partenariat avec le Louvre, propose de parcourir la vie du prince à travers près de 200 œuvres, depuis sa naissance en exil à Palerme, jusqu’à la veille de sa mort, à Paris.

Le prince et le peintre

Oublié aujourd’hui dans les soubresauts de l’histoire, Ferdinand-Philippe d’Orléans, fils aîné de Louis-Philippe et héritier du trône français entre 1830 et 1842, jouissait pourtant d’un rayonnement considérable en son siècle. Il incarnait l’avenir de la monarchie de Juillet. C’est grâce au génie d’Ingres que son élégante silhouette hante encore notre imaginaire, non sans un sentiment funeste : ce portrait est la dernière effigie pour laquelle le prince a posé, avant de mourir dans un accident à l’âge de 31 ans. Ingres ne peindra aucun nouveau portrait masculin par la suite. En 2005, le tableau entre au musée du Louvre.

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Jean Auguste Dominique Ingres, Portrait de Ferdinand-Philippe de Bourbon-Orléans, duc d'Orléans (1810-1842)

Un héritier au trône moderne et un mécène de son temps

Prenant ce chef-d’œuvre d’Ingres comme point de départ, l’exposition propose de parcourir la vie du prince à travers ses images peintes, dessinées, gravées et sculptées, de sa modeste enfance en exil jusqu’aux somptueuses funérailles, de la propagande aux caricatures. Le parcours se concentre ensuite sur son remarquable mécénat artistique : conscient de son rôle de futur souverain, Ferdinand-Philippe d’Orléans a soutenu les meilleurs peintres et sculpteurs vivants de son temps, d’Ingres à Barye en passant par Delacroix, Scheffer et Corot. Il a formé en une décennie une collection au goût moderne, fastueux et indépendant, aujourd’hui dispersée mais à laquelle l’exposition redonne partiellement vie.

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Eugène Delacroix, L'Assassinat de l'évêque de Liège

Un destin brisé, à jamais idéal

Incarnation des espoirs d’une dynastie, d’une nation mais aussi de toute la communauté artistique, Ferdinand-Philippe est resté le prince idéal, que sa mort précoce a préservé des désillusions du pouvoir. Sa disparition tragique a suscité un besoin de monuments et d’objets commémoratifs à l’aune de la vague d’émotion ressentie. Car cette éclipse ne signifie pas seulement un désastre pour la famille d’Orléans et pour le régime de la monarchie de Juillet ; ce fut certainement une occasion majeure manquée pour l’art français du xixe siècle, dont les efflorescences romantiques nous étonneraient encore aujourd’hui si elles n’avaient avorté en même temps que le règne de « Ferdinand-Philippe Ier », cet « artiste royal » regretté par Alexandre Dumas père.

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Henri de Triqueti, Portrait funéraire du duc d'Orléans (1810-1842)

Commissaires

Stéphanie Deschamps-Tan et Côme Fabre, musée du Louvre, Florence Viguier-Dutheil, musée Ingres Bourdelle

Réserver sur le site du musée Ingres Bourdelle

À lire

Catalogue de l'exposition : Ferdinand-Philippe d’Orléans (1810-1842). Images d’un prince idéal, éditions Le Passage, 400 p., 250 ill, 39 €

À voir

Présentation de l'exposition par Stéphanie Deschamps-Tan et Côme Fabre à l'auditorium du Louvre, le 30 septembre 2021

https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010067016

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