Mari en SyrieRenaissance d'une cité au 3ème millénaire

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Le Louvre ailleurs

7 février – 26 mai 2024

Mari en Syrie

Renaissance d'une cité au 3ème millénaire

7 février – 26 mai 2024

Après une première étape au Domaine et Musée royal de Mariemont, en Belgique, l’exposition Mari en Syrie – Renaissance d’une cité au 3ème millénaire est présentée à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg. Le musée du Louvre y consent le prêt exceptionnel de plus de 140 œuvres, dont une vingtaine de pièces majeures, dans le cadre d’un partenariat entre les trois institutions.

Fondée vers 2900 sur les bords de l’Euphrate, Mari tire sa puissance de sa position privilégiée sur les voies commerciales, tant terrestres que fluviales, reliant l’Anatolie et la Syrie du nord à la Mésopotamie et au Golfe persique.

L’exposition se concentre sur la dernière période d’occupation de la ville, après qu’elle a été intégrée à l’empire fondé par Sargon d’Akkad, qui unifie sous son pouvoir les différentes cités-Etats de Mésopotamie vers 2250. Afin d’assoir sa domination sur la ville, le souverain nomme à sa tête un gouverneur qui porte le titre de Shakannaku. Le nom restera, qui désignera la dynastie qui dirige la ville de la chute de l’empire jusqu’à la fin du XIXème siècle.

Le parcours s’organise de manière thématique. Le contexte international dans lequel s’inscrivent les Shakkanakus, contemporains de la puissante IIIème dynastie d’Ur, est évoqué par une sélection de tablettes cunéiformes témoignant des liens unissant les deux royaumes. Le célèbre protomé de lion en cuivre, des dépôts de fondation et des modèles de foies divinatoires en argile documentent les fondations religieuses (temple aux Lions, Haute Terrasse) et les pratiques cultuelles. Des relevés inédits des peintures qui ornaient la chapelle d’Ishtar du grand palais royal témoignent de sa richesse décorative et permettent d’aborder l’architecture de ce bâtiment aux proportions monumentales. Un ensemble de statues de Shakkanakus, mises au jour dans le palais royal, attestent d’un culte dynastique et renseignent sur l’identité des souverains qui se sont succédés. Enfin, une section est consacrée à l’histoire de la recherche archéologique sur ce site découvert fortuitement en 1933, fouillé par le Louvre jusqu’en 1974 puis de façon quasi ininterrompue par des missions françaises.